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Combien de césariennes une femme peut-elle subir ?

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Même si toutes les futures mamans rêvent d’avoir un accouchement naturel, il arrive parfois que les médecins décident de déclencher une césarienne. Elle peut être d’urgence ou programmée, mais elle est toujours réalisée dans le but de prendre le moins de risque possible pour la maman et le bébé. Mais quelles sont les conséquences d’un accouchement par césarienne ? Est-il possible d’accoucher ensuite par voie basse, ou doit-on systématiquement refaire une césarienne ? Et sont-elles limitées ? On répond à toutes vos questions ici.

Existe-t-il un nombre maximum de césariennes ?

Il n’existe pas, à ce jour, un nombre maximum de césariennes à ne pas dépasser. Toutes les décisions sont prises au cas par cas, et ce qui est valable pour une patiente ne le sera pas pour une autre. La première chose à connaître est la raison pour laquelle la césarienne a eu lieu la première fois.

C’est cette information qui déterminera la possibilité, ou non, de procéder à un accouchement par voie basse lors d’une prochaine grossesse. Il n’y a pas de systématisation de la césarienne dès l’instant où elle a déjà eu lieu. C’est le sujet d’une discussion qui se déroule entre le médecin et sa patiente, dès le début de la deuxième grossesse.

Néanmoins, au-delà de deux césariennes, les recommandations médicales sont de ne plus procéder à un accouchement par voie basse, car l’utérus est fragilisé.

Un rapport de 2012 de la HAS (Haute Autorité de Santé) précise que les risques pour la mère et l’enfant augmentent si les césariennes se cumulent. Ce rapport indique qu’il existe une hausse du risque de placenta prævia, proportionnel au nombre de césariennes (de 0,9 % après 1 césarienne à 3 % après 3 césariennes et plus). De plus, même si la majorité des césariennes ou accouchements par voie naturelle se passe très bien après une première césarienne, les risques de complications augmentent après 3 ou 4 césariennes.

Il n’existe pas un accouchement identique, et il faut que la patiente en parle à l’équipe médicale en amont, pour obtenir toutes les réponses à ses interrogations.

Comment se déroule une césarienne ?

Combien de césariennes une femme peut-elle subir ?Un accouchement par césarienne est un acte chirurgical qui se déroule en bloc opératoire. De nos jours, la patiente est sous anesthésie locale, tandis que les générations précédentes étaient sous anesthésie générale.

L’intervention consiste en une incision de l’utérus, pour laisser passer le bébé et le placenta. Dorénavant, la cicatrice est discrète, horizontale et située juste au-dessus du pubis.

L’ouverture de l’utérus lors de l’intervention explique pourquoi, au-delà de deux césariennes, il est préconisé de ne pas faire un accouchement par voie naturelle. En effet, à chaque intervention, l’utérus est ouvert et refermé, ce qui le fragilise, ainsi que la cicatrice.

Les césariennes programmées le sont pour plusieurs raisons. Elles peuvent s’expliquer par une naissance multiple, une mauvaise présentation du bébé, plus de 2 césariennes lors d’accouchements précédents, un bébé dont le poids est trop important, etc.

Augmentation du nombre de césariennes dans le monde

Des estimations récentes indiquent que le taux de césariennes dans le monde a très largement augmenté en 25 ans (19,1 % en 2014 contre 6,7 % en 1990). Ces chiffres sont supérieurs à ceux recommandés par l’OMS. En effet, il est préconisé que la norme n’excède pas 10 % à 15 % de césariennes sur l’ensemble des naissances. La France reste bonne élève et garde un chiffre stable autour de 19,5 % depuis plusieurs années.

L’OMS s’émeut de constater que les populations pauvres ont moins accès à ce type d’accouchement. Les trois-quarts des pays enregistrant un taux inférieur à 5 % de césariennes se situent en Afrique subsaharienne. À l’inverse, les taux explosent dans les pays d’Amérique du Sud, Chypre, la Géorgie, etc.

 

La césarienne serait-elle devenue “de confort” dans certains pays ? Programmée, elle permet de mieux gérer les plannings des cliniques. De plus, généralement réalisées dans les cliniques privées, elles sont facturées plus chères. Enfin, la formation des médecins n’est plus toujours à la hauteur pour assurer des accouchements par voie naturelle, parfois plus risqués.

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