Le système urinaire est un ensemble complexe qui se compose des reins, des uretères, de la vessie, de l’urètre et du méat urinaire. La vessie est une sorte d’éponge de la taille d’une petite pomme, mais qui peut doubler de volume lorsqu’elle est pleine. C’est elle qui contient les urines qui seront éjectées par l’urètre et le méat urinaire. Lorsque la vessie contient environ la taille d’un verre d’eau, la sensation de miction se fait sentir.
L’incontinence urinaire est la perte involontaire des urines par l’urètre. Ce problème de fuites urinaires est assez fréquent et touche principalement les femmes même si les hommes ne sont pas exemptés. Chez l’enfant, jusqu’à 5 ou 6 ans (âge d’acquisition totale de la propreté diurne et nocturne), le terme d’incontinence est mal utilisé puisque le jeune n’a pas la totale maîtrise de ses sphincters. Il est plus approprié de parler de fuites urinaires le jour et d’énurésie, la nuit.
L’incontinence chez la femme adulte
Dans les cas les plus fréquents, l’incontinence urinaire qui touche la femme est dite « incontinence urinaire d’effort » (sauts, soulèvement de charges, activité physique augmentant la pression abdominale, toux, rire).
Elle peut survenir à tout âge et résulte d’un affaiblissement des muscles pelviens. Ses causes sont généralement dues à :
l Une grossesse multiple ou un accouchement difficile ayant provoqué des lésions périanales ;
l Un prolapsus génital (aussi appelé descente d’organes) ;
l Après toute intervention chirurgicale du bas-ventre ou du bassin.
Les infections de type cystite aiguë ou pyélonéphrite aiguë peuvent créer un phénomène d’hyperactivité de la vessie et provoquer des soucis d’incontinence.
Certaines mesures hygiéno-dietétiques telles qu’une alimentation saine, équilibrée et riche en fibres ainsi qu’une activité sportive peut grandement améliorer les problèmes d’incontinence urinaire.
Quel médecin aller consulter ?
Si le problème d’incontinence est viral ou bactériologique provoquant cystite ou pyélonéphrite, votre médecin traitant est le premier professionnel de santé à consulter. L’urologue est le spécialiste de l’appareil urinaire, il est tout indiqué lorsqu’aucune amélioration n’est trouvée malgré les différents traitements proposés.
Dans le cas d’un souci d’incontinence mécanique, le médecin traitant reste l’interlocuteur à privilégier. Il vous guidera et vous invitera selon votre cas à consulter un urologue, un gynécologue (notamment pour les femmes enceintes et jeunes mamans) et une sage-femme pour des séances de rééducation du périnée (qui peuvent être prises, quel que soit l’âge de la patiente).
L’incontinence chez l’enfant
Avant l’âge de 5 ou 6 ans, il est malvenu de parler d’incontinences. Les fuites urinaires ou énurésies sont considérées comme normales. Si l’enfant a déjà eu des phases de propreté et refait « pipi au lit », le terme d’incontinence secondaire sera employé.
Généralement, les parents pensent que l’enfant âgé de 3 ans (âge de rentrée à la maternelle) doit être propre. Or, son système urinaire peut encore présenter une immaturité.
Il n’y a pas lieu de s’inquiéter avant les 5 ans de l’enfant. Passé cet âge, il faudra être plus attentif.
Les causes d’incontinence chez l’enfant sont rarement mécaniques, mais bien souvent psychologiques
La première cause est l’immaturité du système urinaire. L’enfant ne sent pas « qu’il veut faire pipi ». La patience est la seule chose à faire (ainsi que plusieurs paires de draps et housses de matelas absorbantes).
Les facteurs psychologiques sont très importants à prendre en compte : un enfant aura parfois le besoin de continuer à appartenir au « monde des bébés » ; si la famille s’agrandit par exemple ou s’il a des problèmes relationnels à l’école ou avec des membres de sa famille.
« Se faire pipi dessus » est une manière inconsciente pour lui de dire qu’il se sent vulnérable.
Quel professionnel de santé peut aider ?
Dans le cas de l’enfant, le pédiatre est le plus indiqué. Généralement, il connaît l’enfant depuis sa naissance.
Si les troubles sont psychologiques, le pédopsychiatre pourra prendre en charge l’enfant et l’aider à prendre confiance en lui et à « devenir un grand ».
Enfin, pour les enfants assez grands, le physiothérapeute proposera des séances pour un meilleur contrôle du périnée, et de ce fait une meilleure gestion des mictions.