La descente d’organes, scientifiquement nommés prolapsus, est un problème médical qui peut avoir plusieurs causes, plusieurs symptômes et plusieurs conséquences, plus ou moins graves.
Le prolapsus est prononcé lorsqu’un ou plusieurs organes du petit bassin, que sont l’utérus, la vessie, le vagin et le rectum s’effondrent faute d’être soutenus par le plancher pelvien, ou plus usuellement appelé périnée. C’est un phénomène plus fréquent qu’il n’y paraît, car il est encore mal connu des femmes et il peut surtout être prévenu, voire évité.
Descente d’organes : causes et symptômes
La première cause évidente du prolapsus reste évidemment les grossesses, surtout si elles sont nombreuses avec des accouchements problématiques qui ont été soit trop rapides, soit trop lents et l’utilisation des forceps s’est avérée indispensable.
D’autres causes ne sont néanmoins pas à écarter. Une descente d’organes peut être la conséquence d’une anomalie congénitale qui ne se manifeste que lors du prolapsus. Cela peut également être la conséquence d’une opération chirurgicale telle qu’une hystérectomie (ablation de l’utérus).
Un acteur de plus en plus présent dans la liste des causes de la descente d’organe est l’obésité. La masse abdominale étant trop pesante pour le plancher pelvien, celui-ci s’épuise et ce sont les organes qu’il soutient directement qui en pâtissent indirectement. Ce plancher est un muscle assez élastique, constitué de beaucoup de ligaments. Son entretien est désormais entré dans les habitudes post-partum, mais il reste ignoré dans les dispositifs de perte de poids, et en particulier lors d’exercices répétés.
Les signes qui doivent vous alerter sont une gêne dans le bas-ventre lors de longues marches, des fuites urinaires de plus en plus importantes, surtout à l’effort. La constipation est un signe de prolapsus, ainsi que des douleurs pelviennes chroniques. Et si vous sentez une masse dans votre vagin, et que les rapports sexuels deviennent très douloureux, vous devez aller de suite consulter un généraliste afin d’enclencher les soins pour remédier à ce phénomène.
Quelques gestes et postures à éviter pour protéger son périnée
Il est bien normal de vouloir retrouver sa ligne après une grossesse, et le sport fait partie de vos solutions. Vouloir un ventre plat, c’est un objectif souvent évoqué, mais l’aspect esthétique, extérieur de votre corps ne peut décidément pas tout conditionner. Mieux connaître le périnée, ses fonctions, sa nature, et son entretien est et doit rester le postulat de départ pour toute femme qui commence un parcours sportif de perte de poids.
La course à pied est à proscrire si vous n’avez pas préalablement fait une rééducation du périnée. Les mouvements saccadés, les chocs répétés accentuent le phénomène de gravité et vos organes sont mis à rude épreuve.
Les abdos « crunch », ceux où, allongée, vous remontez le tronc vers les genoux sont également à proscrire. Ils sont destructeurs du plancher pelvien et peuvent accentuer les fuites d’urines, voire de selles.
Le périnée, un ami pour la vie
Avant de travailler la partie esthétique de votre abdomen, il va donc être indispensable de vous occuper de votre périnée. Faites-en un postulat de départ pour toutes vos activités.
Que ce soit votre gynécologue, un kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation du périnée ou un chirurgien, des solutions pour endiguer ce phénomène, quelle que soit son avancée, existent.
La rééducation par l’introduction d’une sonde dans le vagin et les contractions autour de cette sonde sont une excellente solution, juste après l’accouchement. Cette méthode retonifie le plancher pelvien, et la descente d’organes peut facilement être évitée. C’est une solution simple, qui peut être pratiquée à la maison.
L’étape suivante peut être l’électrosimulation, qui consiste à envoyer des impulsions électriques aux nerfs qui parcourent le périnée afin de favoriser sa contraction. Cette méthode relance la musculation de l’organe.
La chirurgie, solution ultime, mais très efficace
Il est parfois trop tard pour juste faire de la prévention. Une intervention est possible, soit par voie abdominale, soit par voie vaginale. C’est une opération bénigne, mais qui solutionne tous les problèmes inhérents à la descente d’organe.
Des solutions d’attente de la chirurgie existent également telle la pose d’un pessaire, anneau introduit dans le vagin et qui supporte les organes.
Il n’y a donc aucune raison de penser que le prolapsus est un phénomène inévitable et incurable.
Que vous soyez dans la prévention, ou dans la recherche de solutions à vos maux dus à ce problème, retenez que des solutions tangibles existent, et que souffrir n’est pas une obligation.