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Quelle est la différence entre l’incontinence urinaire et la vessie hyperactive ?

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On a souvent tendance à confondre hyperactivité de la vessie et incontinence. Pourtant, ce sont deux pathologies, certes proches, mais différentes. Pour mieux comprendre ce qu’il en est, voici quelques éclaircissements sur ces deux affections urinaires.

La vessie, le centre du problème

Une vessie qui fonctionne normalement va envoyer des signaux au cerveau pour lui indiquer qu’il est temps d’aller uriner (l’envie de faire pipi). On va alors aux toilettes et le cerveau va envoyer le message au muscle de la vessie (le détrusor) et au sphincter d’évacuer l’urine.

Lorsque le détrusor subit un dysfonctionnement, il va envoyer de mauvais messages à la vessie. Il peut ainsi lui signaler qu’il est temps d’uriner même si la vessie n’est pas pleine. Les mictions seront donc plus nombreuses, car le muscle indique le besoin d’uriner même si la vessie ne contient que quelques gouttes.

Cette hyperactivité vésicale (de la vessie) peut se décliner en hyperactivité sèche (on a envie d’uriner, mais on ne subit pas de perte d’urine) et l’hyperactivité vésicale humide avec incontinence.

En effet, l’incontinence n’est pas la même chose qu’une vessie hyperactive, mais bien la cause de celle-ci.

On estime que seuls 37 % des personnes souffrant de vessie hyperactive souffrent d’incontinence.

L’incontinence, un problème différent

Les personnes ayant une vessie hyperactive souffriront alors d’urinations fréquentes (plus de 8 fois sur 24h) et urgentes. Celles touchées par l’incontinence vont subir des pertes involontaires d’urine. Il existe deux types d’incontinence liée à une vessie hyperactive.

La première, l’incontinence par impériosité, est due à des contractions involontaires du détrusor. On a envie d’aller uriner et des fuites urinaires peuvent alors survenir.

L’incontinence à l’effort est légèrement différente, mais peut aussi, parfois, être due à une hyperactivité vésicale. Les muscles de l’urètre s’affaiblissent et ne peuvent alors plus retenir l’urine. De l’urine va alors s’échapper lors d’un effort physique, de quinte de toux, d’éternuement ou simplement en riant. Ce type d’incontinence touche principalement les femmes ayant fait une grossesse ou lors de la ménopause.

Il est aussi possible de rencontrer des symptômes mixtes, c’est-à-dire qu’ils combinent les deux problèmes : vessie hyperactive et incontinence à l’effort. La vessie hyperactive va avoir besoin de se vider et évacuera quelques gouttes lors d’un effort.

Touché par une vessie hyperactive ou l’incontinence ?

Vous pouvez le voir lorsqu’il s’agit uniquement d’envies multiples d’uriner sans perte d’urine, il s’agit d’une vessie qui travaille trop ! Dès que des fuites urinaires apparaissent, il s’agit d’incontinence.

Pour bien distinguer de quel problème souffre le patient, il existe plusieurs critères à prendre en compte. S’il n’y a aucune fuite urinaire, c’est simple, il s’agit simplement d’hyperactivité vésicale.

S’il y a perte d’urine, d’autres facteurs seront à prendre en compte.

Dans le cadre d’une vessie hyperactive, la personne va avoir un fort besoin d’uriner (il ne peut pas attendre). Ce n’est pas le cas pour une incontinence.

La fréquence des mictions est très importante pour une vessie hyperactivité. Ce n’est pas le cas pour l’incontinence.

Une vessie hyperactive seule n’entrainera aucune perte d’urine, ce qui est évidemment tout le contraire avec l’incontinence.

Le besoin d’uriner la nuit reste un critère peu spécifique pour discerner le problème. En cas de vessie hyperactive, ce besoin restera normal (on a envie si on a beaucoup bu avant d’aller au lit ou si on a oublié de passer aux toilettes avant de se coucher). Pour ce qui est de l’incontinence, ce besoin ne sera pas plus élevé.

Le volume de perte d’urine est aussi intéressant puisqu’il fournit une information importante. Si on urine un grand volume, il s’agit de vessie hyperactive. Si le volume est petit, on se tourne vers l’incontinence. Enfin, la capacité de se rendre aux toilettes à temps lorsque l’on ressent un besoin d’uriner est très faible dans le cas d’une hyperactivité vésicale alors que dans le cas d’une incontinence, on peut y aller sans se presser.

Avec ces indications, vous pouvez plus aisément déterminer par quel problème vous êtes touché.

Dans le cas de symptômes communs, vous souffrez sans aucun doute d’hyperactivité vésicale et d’incontinence à l’effort, deux problèmes totalement différents, mais liés. L’hyperactivité peut en effet conduire à l’incontinence. Mais n’est en aucun cas une des formes de celle-ci.

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