Votre petite fille vient de pointer le bout de son nez. Elle est magnifique. Toute la famille est réunie autour de son berceau pour lui souhaiter la bienvenue. Les compliments fusent et tout le monde est tombé d’accord sur un point : cette enfant est le portrait de son père ! Pourtant, vous auriez tellement voulu qu’elle vous ressemble. D’ailleurs, dans votre entourage, la plupart des petites filles ressemblent à leur papa. Comment est-ce possible ? Explications.
La fille à papa
Contrairement à votre impression, à la naissance, les filles ressembleraient davantage à leur maman qu’à leur papa. Ce n’est qu’à partir de l’âge d’un an qu’elles commenceraient à ressembler à leur papa. Plusieurs hypothèses s’affrontent pour expliquer ce phénomène.
La première serait liée à l’évolution. En effet, le bébé ressemblerait davantage à la maman à la naissance afin que le papa ne se doute de rien en cas de paternité incertaine. Ainsi, ce dernier s’attacherait à l’enfant avant que celui-ci ne ressemble au facteur. L’amour rendant aveugle, le papa ne se rendrait compte de rien par la suite.
L’autre hypothèse serait que la maman transmettant son microbiote à l’enfant lors de l’accouchement, il développerait plus de caractéristiques physiques de celle-ci. De fait, en plus de jouer un rôle dans la digestion, le microbiote influe aussi sur l’apparence.
Mais alors, pourquoi a-t-on l’impression que le bébé ressemble au papa à la naissance ? Il s’agirait tout simplement d’un biais social qui nous pousserait à trouver une ressemblance avec le papa afin de le rassurer sur sa paternité.
Des gènes qui s’expriment plus
Nous savons tous que les bébés héritent du patrimoine génétique des parents à parts égales, la moitié des gènes provenant de la maman et l’autre moitié du papa. Pourtant, une récente étude suggérerait que les gènes du papa s’expriment plus et sont prédominants chez l’enfant.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les mutations génétiques issues du père influenceraient davantage l’ADN de l’enfant. Ainsi, non seulement le bébé aura plus de chance de ressembler à son papa, mais il aura aussi un risque plus important de développer des maladies apportées par une mutation génétique paternelle !
Quel caractère !
Même si la ressemblance est une affaire de physique, la couleur des yeux et la forme du nez ne sont pas les seuls critères à prendre en compte pour déterminer si un individu ressemble à un autre. Ainsi, les mimiques, le caractère et les habitudes sont des facteurs tout aussi importants.
À force de nous côtoyer, nos mini êtres humains finissent par nous ressembler. Il est d’ailleurs incroyable de constater que même des enfants issus de l’adoption (et qui n’ont donc aucun lien génétique avec leurs parents) finissent par leur ressembler. Nos enfants nous imitent et bien souvent héritent des caractéristiques les plus marquées.
Or, dans nos sociétés, les hommes auront une plus grande tendance à laisser s’exprimer certains traits de caractère tandis que les femmes les réprimeront. Ainsi les enfants, hériteraient plus facilement du caractère de leur père.
Un gage d’attention
Une récente étude a dernièrement mis en lumière que les bébés ressemblant à leur papa seraient en meilleure santé durant leur première année. La génétique n’entrerait pas en compte. Il s’agirait tout simplement du fait que les papas passeraient beaucoup plus de temps avec leur bébé si celui-ci leur ressemble.
Concrètement, un enfant dont le papa s’occupe beaucoup de lui en plus de la maman recevra deux fois plus de soins que si la maman s’en occupait seule. Ainsi, l’enfant serait en meilleure santé.
Vous l’aurez compris, même si nous avons souvent l’impression que les filles ressemblent davantage à leur papa, il s’agirait en fait d’une simple impression. Dans les faits, les nouveau-nés, filles comme garçons, ressembleraient davantage à la maman jusqu’à un an puis au papa. Bien entendu, il reste encore beaucoup de mystères à résoudre concernant les mécanismes conduisant à une ressemblance. En attendant, que votre fille ressemble à papa ou à maman, c’est la vôtre, et personne ne pourra rien y changer.
