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L’incontinence urinaire n’est-elle pas une conséquence normale du vieillissement ?

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Le vieillissement est souvent associé au déclin de certaines de nos fonctions cognitives et biologiques. Si bien que lorsque l’on parle de fuites urinaires, nous pensons forcément que c’est un trouble survenant avec l’âge. Certes, l’incontinence urinaire touche beaucoup de personnes âgées, mais elle est due à de nombreuses causes et peut donc concerner des adultes bien plus jeunes ! Alors, qu’est-ce que l’incontinence urinaire, et quelles en sont les causes ? Nous vous détaillons tout dans cet article.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?

L’incontinence urinaire est une perte involontaire d’urine, en quantité plus ou moins importante. On parle également de fuites urinaires. Il existe plusieurs types d’incontinence urinaire.

L’incontinence urinaire d’effort, la plus fréquente, se manifeste par des fuites urinaires suite à une activité ou un effort particulier (sport, saut, port de charges lourdes…), mais aussi en toussant ou riant. Les activités à l’origine de fuites engendrent le plus souvent une augmentation de la pression abdominale, avec pour conséquence une perte d’urine alors que la personne ne ressentait pas le besoin d’uriner.

L’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie provient d’un besoin urgent d’uriner, au repos et sans effort. La personne ne peut contrôler ses fuites urinaires et se retenir avant d’aller aux toilettes.

Dans la plupart des cas, l’incontinence urinaire englobe ces 2 types différents. Beaucoup de personnes âgées sont concernées par ce problème, mais pas uniquement !

Les causes de l’incontinence urinaire

Dans la représentation collective, l’incontinence urinaire est associée à la vieillesse, et il est vrai que l’âge avançant augmente le risque de fuites urinaires. Mais de nombreuses causes peuvent en être à l’origine, et ce, à tout âge de la vie.

Chez la femme, l’incontinence urinaire d’effort peut apparaître suite aux grossesses, notamment après des accouchements plus compliqués (utilisation de forceps, épisiotomie…), mais aussi en conséquence d’un prolapsus génital (descente d’organes, impactant la vessie). Chez l’homme, elle peut survenir après une chirurgie de la prostate. Les fuites urinaires peuvent aussi être une conséquence d’opérations chirurgicales (abdomen, bassin) pour l’homme comme la femme.

Les causes de l’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie sont multiples : infections urinaires, cancer de la vessie, cancer de la prostate, anomalie ou rétrécissement de l’urètre ou encore maladies neurodégénératives (Alzheimer) et neurologiques (Parkinson, sclérose en plaques…).

Toutes ces causes de l’incontinence urinaire sont biologiques, survenant à un moment particulier de la vie ou à cause d’une pathologie. En revanche, il existe des facteurs de risque relatifs au mode de vie. Ainsi, le surpoids, une forte toux chronique, des problèmes de constipation récurrents ou encore la prise de certains médicaments peuvent favoriser l’apparition de fuites urinaires. Certains excès, comme la consommation de substances néfastes pour le corps (tabac, alcool, drogues…), mais aussi trop de sport à forte intensité, sont également des facteurs de risque.

Lorsque nous prenons de l’âge, nos hormones évoluent aussi. La ménopause, à cause d’une sensible chute des œstrogènes, est une cause fréquente d’incontinence urinaire. Il en est de même pour les hommes, non pas à cause de leurs hormones en particulier, mais plutôt de leur prostate. Si cela peut donc apparaître comme une conséquence normale du vieillissement, il n’y a pour autant pas de fatalité !

Des solutions contre l’incontinence urinaire

Le traitement mis en place pour lutter contre les fuites urinaires dépendra évidemment des causes de celles-ci. De ce fait, si son origine est une pathologie ou un comportement particulier, le professionnel de santé vous orientera vers une prise en charge adaptée en premier lieu.

Dans tous les cas, la rééducation périnéo-sphinctérienne (effectuée avec un kinésithérapeute ou une sage-femme) est la solution thérapeutique privilégiée. Elle permet également de faire le point sur un mode de vie parfois inadapté (mauvaises postures, sport mal pratiqué ou inadéquat) à ce phénomène.

Par ailleurs, votre médecin peut aussi vous prescrire un traitement médicamenteux. Celui-ci agit sur le tonus de la vessie, réduisant les besoins impérieux d’uriner. Par conséquent, les médicaments ne peuvent s’adresser aux personnes souffrant exclusivement d’incontinence liée à l’effort. Enfin, une opération chirurgicale peut être envisagée. Souvent proposée après l’échec des autres offres de soins, cette intervention nécessite l’expertise d’un gynécologue ou d’un urologue.

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