Vous venez de mettre au monde votre bébé et vous êtes sur votre petit nuage. Malheureusement, vous n’aviez pas imaginé que la montée de lait puisse être aussi désagréable. Vos seins sont gonflés et douloureux. Vous avez choisi de ne pas allaiter votre enfant et vous ne savez pas comment vous soulager. Rassurez-vous. La production de lait va finir par se tarir. Explications.
Comment se passe la montée de lait ?
Tout au long de votre grossesse, vos seins se préparent à la lactation. Ils produisent du colostrum, qui nourrira votre bébé au début. Vous avez d’ailleurs sûrement remarqué quelques pertes de colostrum en fin de grossesse. Si vous choisissez de donner la tétée d’accueil à votre enfant ou de l’allaiter, c’est ce liquide qu’il recevra les premiers jours.
Après l’accouchement, la chute du taux d’hormone entraînera la production de prolactine, hormone de la lactation. En 3 ou 4 jours seulement (parfois plus en cas de césarienne), le lait de transition viendra remplacer le colostrum. Vos seins deviendront beaucoup plus gros et tendus. Vous pouvez prendre une taille de soutien-gorge et même plus ! Certaines femmes vivront très bien leur montée de lait tandis que d’autres auront l’impression que leur poitrine va littéralement exploser. Cela peut être très douloureux, surtout si vous ne pouvez pas vous soulager en faisant téter votre bébé.
Quand s’arrête-t-elle ?
Si vous allaitez votre bébé, la production de lait sera stimulée et votre montée de lait sera favorisée. En revanche, vous pourrez vous soulager en donnant le sein à votre enfant ou en tirant votre lait. Vous éviterez ainsi les engorgements douloureux.
Si vous n’allaitez pas votre bébé ou si vous donnez simplement la tétée d’accueil, vous aurez tout de même une montée de lait, parfois aussi impressionnante qu’une maman allaitante. Malheureusement, vous ne pourrez pas vous apaiser en faisant téter votre bébé ou en utilisant un tire-lait. L’utilisation de ce dernier entraînerait une stimulation de votre lactation et ferait donc perdurer votre production de lait.
Sans action de votre part et sans stimulation des glandes mammaires, votre production de lait devrait se tarir dans les 15 jours et vos seins retrouver leur taille normale. En cas de douleurs intenses et de fièvre, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Il pourrait s’agir d’une mastite, une inflammation liée à la stagnation de lait dans les glandes mammaires.
Comment faire pour vous soulager ?
De nos jours, les médecins ne prescrivent plus de traitement permettant de stopper la montée de lait, ceux-ci présentant trop d’effets secondaires. Pour arrêter la montée de lait, les méthodes naturelles sont à privilégier. Vous devez tout d’abord éviter de stimuler votre poitrine (pas de tétées, pas de tire-lait) et de porter un soutien-gorge présentant un bon maintien, jour et nuit. Vous pouvez ensuite boire plusieurs fois par jour des infusions de menthe, de persil ou de sauge, ces plantes ayant la réputation de bloquer la montée de lait.
En ce qui concerne la douleur, n’hésitez pas à demander à votre médecin de vous prescrire des médicaments anti-douleurs tels que du paracétamol ou de l’ibuprofène. Si vous êtes une adepte des méthodes naturelles, vous pouvez en plus vous faire des cataplasmes de feuilles de choux ou d’argile verte sur la poitrine.
Pour vous soulager, l’application de froid sur vos seins tendus et douloureux peut être bénéfique. Vous pouvez par exemple mettre des compresses que vous aurez placées préalablement au congélateur dans votre soutien-gorge. Et pour désengorger un peu la poitrine, n’hésitez pas à appliquer un jet d’eau chaude sur votre poitrine et à exprimer un peu de lait manuellement.
Que ne faut-il surtout pas faire pour stopper la montée de lait ?
Vous avez sûrement entendu que nos grand-mères se bandaient les seins pour stopper la production de lait. Or, on sait aujourd’hui que non seulement cette méthode ne permet pas d’arrêter la lactation plus tôt, mais qu’en plus le bandage de la poitrine est très douloureux.
De même, il est courant d’entendre qu’il faut diminuer la quantité de liquide ingurgité après l’accouchement afin de limiter la production de lait. Pourtant, après l’accouchement, la maman est en convalescence et doit s’hydrater convenablement. Boire de l’eau est indispensable même quand vous n’allaitez pas ! Il est donc hors de question de vous assoiffer inutilement.